Covid-19, Ukraine, Benalla, gilets jaunes… Les moments forts de son quinquennat

2017 : « Je fais ce que j’ai dit »

Emmanuel Macron n’a que 39 ans lorsqu’il remporte la présidentielle face à Marine Le Pen avec 66,1 % des suffrages. Après s’être assuré une large majorité à l’Assemblée nationale un mois plus tard, il démarre son programme de « transformation radicale » du pays. En 18 mois sont actées les réformes du droit du travail et de la SNCF, la loi de moralisation de la vie politique ou encore la suppression de l’ISF. « Je fais ce que j’ai dit », affirmait-il alors.

2018 : l’affaire Benalla et des démissions

Un an plus tard, la situation se complique pour le président. En juillet 2018, il est confronté à sa première crise : l’affaire Alexandre Benalla, qui va déstabiliser l’Élysée et revigorer les oppositions.

Deux nouveaux coups durs marquent la rentrée 2018 : les démissions successives des ministres de premier plan Nicolas Hulot et Gérard Collomb. Au total, plus d’une vingtaine de ministres, ont dû quitter le gouvernement depuis 2017. Un chiffre historiquement élevé.

2018-2019 : la crise des gilets jaunes

Le 17 novembre 2018, des « gilets jaunes » commencent à occuper des ronds-points et bloquer des routes. Ils protestent contre la hausse des taxes sur les carburants mais aussi contre la politique sociale et fiscale du gouvernement. Tous les samedis, la contestation croit et plusieurs épisodes de violences ont lieu.

La mobilisation persiste une bonne partie de 2019. Cette crise « m’a scarifié », reconnaîtra Emmanuel Macron. Il lance alors un « grand débat » inédit à travers la France où il s’explique, pendant quatre mois, pour tenter d’apaiser la fronde.

2019 : les retraites explosives

La réforme des retraites d’Emmanuel Macron est présentée comme la réforme « emblématique du quinquennat ». Mais il s’agit en réalité d’un dialogue de sourds, qui s’envenime avec une grève record de six semaines dans les transports. Seul un événement d’une tout autre ampleur en bloquera l’avancée.

2020 : la pandémie de Covid-19

« Nous sommes en guerre. » Le 16 mars 2020, le président de la République sonne la « mobilisation générale » contre le coronavirus, un « ennemi invisible et insaisissable » qui progresse partout dans le monde, poussant les populations à se confiner.

Cette crise mondiale bouleverse son agenda et celui du gouvernement, qui consacre une grande partie de son temps à la lutte contre la pandémie jusqu’à aujourd’hui. Emmanuel Macron s’est adressé solennellement aux Français à neuf reprises, enregistrant des records d’audience. Vaccins, couvre-feux et confinements ont alimenté les discours pendant deux ans.

2022 : la guerre en Ukraine

Arrivé inexpérimenté sur la scène internationale en 2017, Emmanuel Macron s’y est montré extrêmement actif. Il tente des coups d’éclat pour bousculer la diplomatie, comme celui d’inviter par surprise le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif en plein sommet du G7 de Biarritz. Bien qu’il soit déterminé également à faire bouger les choses en Europe, son ambition se heurte à de multiples obstacles au fil des sommets bruxellois. Il voit néanmoins dans la pandémie, l’occasion de relancer l’Union européenne avec le plan de relance inédit de 750 milliards d’euros adopté en juillet 2020.

Mais alors qu’approche la présidentielle, Emmanuel Macron doit faire face à un nouveau front début 2022 : les tensions entre Moscou et Kiev qui débouchent, le 24 février, sur l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Le chef de l’État avait tenté de l’éviter, se posant en médiateur entre ses homologues Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, qu’il rencontre au Kremlin puis à Kiev, en vain.

Des « héros français »

Soucieux d’édifier la population par l’exemple d’actes qu’il admire, Emmanuel Macron a célébré à de très nombreuses reprises la mémoire de « héros français » : de l’officier de gendarmerie Arnaud Beltrame à la diva Joséphine Baker qu’il « panthéonise », en passant par les militaires morts au Sahel.

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